Les 17 et 18 avril 2025, les villes ukrainiennes de Kharkiv et Sumy ont été frappées par des attaques russes d’une violence accrue, ciblant des zones résidentielles et des infrastructures civiles. Le dernier bilan, notamment à Kharkiv, fait état de plusieurs victimes et de dizaines de blessés. Cette intensification des frappes sur des civils marque une escalade alarmante du conflit, alors même que les efforts diplomatiques peinent à aboutir à une trêve. Une nouvelle phase de la guerre se dessine, où les populations civiles semblent désormais en première ligne
Un changement tactique inquiétant
Depuis quelques semaines, les frappes russes en Ukraine ont évolué, se concentrant davantage sur des zones résidentielles, loin des objectifs militaires traditionnels. À Kharkiv, le 18 avril 2025, une attaque à la roquette a tué un civil et blessé 82 autres, dont six enfants. Au total, ce sont près de 15 immeubles résidentiels, une école et une entreprise qui ont été endommagés par l’attaque. Ce n’est pas un cas isolé : une frappe similaire à Sumy le 13 avril avait déjà tué 34 civils, dont deux enfants. Le mode opératoire russe a également changé, avec l’utilisation de missiles Iskander-M dotés de munitions à sous-munitions, une technique hautement destructrice, interdisant des frappes précises et augmentant la portée des victimes innocentes.
Pour les autorités ukrainiennes, ces frappes ne laissent aucun doute sur l’intensification de la guerre en milieu urbain. Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, a dénoncé une « attaque aveugle » contre des civils, soulignant que les objectifs militaires de Moscou semblent désormais être occultés par une volonté de terroriser les populations. Cette nouvelle tactique rejoint un précédent constat sur l’utilisation de munitions à sous-munitions en mars dernier, une méthode qui laisse une empreinte durable sur les zones frappées, rendant la reconstruction encore plus complexe.
Une escalade de la violence qui défie la diplomatie
Ces attaques s’inscrivent dans un contexte où les tentatives diplomatiques internationales pour établir une trêve se heurtent à la réalité du terrain. Depuis quelques jours, les discussions à Paris entre les États-Unis, l’Ukraine et plusieurs pays européens ont échoué à faire avancer la situation de manière tangible. L’issue de ces négociations semble de plus en plus incertaine, d’autant plus que le Kremlin semble déterminé à poursuivre ses frappes, sans craindre les conséquences diplomatiques immédiates.
L’aggravation des violences contre les civils a un impact bien au-delà de la seule Ukraine : elle affecte l’opinion publique mondiale, qui se mobilise pour une réponse internationale. Les images des destructions de Sumy et Kharkiv circulent sur les réseaux sociaux, alimentant la colère des alliés de l’Ukraine, tout en exacerbant les tensions géopolitiques. Toutefois, malgré la pression croissante sur la Russie, il n’y a toujours aucun signe d’une diminution des attaques.
Dans ce climat d’incertitude, les experts s’inquiètent de la direction que prend cette guerre. Si Moscou persiste dans sa stratégie de frappes sur des zones civiles, cela pourrait marquer un tournant majeur dans le conflit, avec des implications sur les relations internationales et l’avenir du conflit. La question reste ouverte : jusqu’où les Russes iront-ils dans cette guerre d’usure ? Et à quel prix pour les civils ukrainiens, déjà victimes d’une guerre sans fin ?
Les attaques récentes sur Kharkiv et Sumy dessinent une nouvelle phase de la guerre en Ukraine, marquée par une violence accrue ciblant des civils et des infrastructures résidentielles. Tandis que les négociations diplomatiques stagnent, les frappes russes révèlent une stratégie de plus en plus brutale. Les populations ukrainiennes, déjà sous pression depuis le début de la guerre, risquent de payer un lourd tribut dans ce nouveau tournant du conflit. L’intensification de ces attaques soulève la question du rôle des puissances internationales dans la gestion de cette crise humanitaire croissante.