Le 28 mars 2025, un séisme de magnitude 7,7 a frappé la région de Sagaing en Birmanie, causant la mort de plus de 1 600 personnes et en blessant plus de 3 400. Les secousses ont été ressenties jusqu’en Thaïlande, où 17 décès ont été signalés à Bangkok. Cet événement tragique soulève des questions cruciales sur la préparation aux catastrophes sismiques en Asie du Sud-Est, une région particulièrement vulnérable en raison de sa position sur plusieurs failles tectoniques majeures.
L’Asie du Sud-Est est située à la convergence de plusieurs plaques tectoniques, notamment les plaques eurasienne, indo-australienne et pacifique. Cette configuration géologique complexe rend la région sujette à une activité sismique intense. Par exemple, le tremblement de terre de 2004 dans l’océan Indien, qui a déclenché un tsunami dévastateur, est un rappel poignant de cette réalité. Le récent séisme en Birmanie s’inscrit dans cette tendance, mettant en évidence la nécessité d’une vigilance constante.
Des initiatives de préparation insuffisantes
Malgré la reconnaissance du risque sismique, les mesures de préparation en Asie du Sud-Est restent inégales. Certaines régions ont mis en place des systèmes d’alerte précoce et renforcé les normes de construction, mais ces efforts sont souvent limités par des contraintes budgétaires et un manque de coordination régionale. En comparaison, le Japon est souvent cité comme un modèle en matière de prévention des catastrophes, grâce à ses technologies avancées et à une culture de préparation bien ancrée. Depuis 2007, les smartphones au Japon sont équipés d’un système d’alerte sismique précoce qui déclenche une alarme immédiatement avant qu’un tremblement de terre ne frappe, permettant aux citoyens de se préparer à évacuer.
Vers une stratégie régionale cohérente
Le séisme du 28 mars 2025 souligne l’urgence d’une stratégie régionale cohérente pour la préparation aux catastrophes en Asie du Sud-Est. Cela implique non seulement l’adoption de technologies d’alerte précoce, mais aussi la formation des populations, la mise en place de plans d’évacuation efficaces et le renforcement des infrastructures pour résister aux secousses. Des organisations telles que l’Agence Aga Khan pour l’Habitat en Inde travaillent déjà à former les habitants aux premiers secours et aux opérations de recherche et de sauvetage, tout en aidant les communautés à protéger leurs infrastructures contre les catastrophes.
En conclusion, le récent séisme en Birmanie et en Thaïlande sert de rappel brutal de la vulnérabilité sismique de l’Asie du Sud-Est. Il est impératif que les pays de la région collaborent pour renforcer leur préparation et minimiser les pertes humaines et matérielles lors de futurs événements tectoniques.